Le réalisateur Pascal L’Heureux répond à nos questions sur «Qui a poussé Mélodie?», la série où enquête et humour s’entrelacent à merveille

May Be Interested In:A Player Has Defeated Punch-Out’s Mike Tyson in Under 2 Minutes for the First Time


Cinéphile polyvalent, Pascal L’Heureux a sauté à pieds joints dans la comédie grâce à son sens aiguisé du rythme. Il a réalisé deux saisons des Pêcheurs, Discussions avec mes parents, Les bombes, en plus de co-réaliser des sketchs des derniers Bye Bye. Récemment, il a ajouté le polar à son CV en prenant le flambeau de la 2e saison d’Une affaire criminelle. Pascal est un rassembleur admiratif du travail de ses collègues qu’il aime mettre en valeur. La comédie policière Qui a poussé Mélodie? suit une bande de parents soucieux de ne pas perdre la place de leur enfant dans une garderie prestigieuse, qui n’hésitent pas à jeter le blâme sur les autres lorsque l’éducatrice affirme avoir été poussée dans l’escalier par une petite main. Saurez-vous trouver le coupable? 



Pascal L’Heureux


Photo fournie par Elisabeth Lepage-Boily

Qu’est-ce qui fait que les films et séries à la «Who done it» (qui l’a fait) sont si populaires?

Agatha Christie a toujours fait travailler les détectives de salon. Quand on joue à Clue, c’est la même chose. Pour Qui a poussé Mélodie?, tous les départements ont été sollicités pour planter des indices pour faire travailler les spectateurs. C’est ce qui fait la force du projet. Un choix de couleur, un accessoire, un élément de décor, de costume, un choix de cadrage, un punch musical, tout le monde travaille dans le sens de l’enquête. C’est Le parrain qui rencontre Un flic à la maternelle dans un manoir à la Harry Potter sur un sujet bien concret: la difficulté d’avoir une place en garderie.

D’ailleurs, où se trouve ce magnifique manoir?

Notre Académie des ratons est à Westmount, au milieu de la montagne. On a tourné 21 des 35 jours là-bas. Le sous-sol est un sous-sol d’église.


WE 0118 Télé 5 questions


Photo fournie par Télé-Québec

Pour ce genre de casting, est-ce qu’on cherche des acteurs qui ont le sens du punch ou un regard suspicieux?

On a eu la chance avec Brigitte Viau (directrice de casting) de faire 15 jours d’audition. On cherchait des gens qui avaient le sens du rythme. On avait fait une fausse bande-annonce pour donner le ton souhaité. Les acteurs savaient comment se préparer. On s’est laissé surprendre. Chantal Fontaine avait d’abord auditionné pour l’inspectrice, mais elle avait tout de la directrice. Annick Bergeron s’est imposée comme inspectrice et on savait qu’on avait notre duo. Catherine Chabot c’est notre everyday girl, Jean-François Provençal était destiné à jouer là-dedans. On a créé un lieu de travail pour se challenger vers le haut. Les acteurs deviennent les médecins spécialistes de leur rôle. Nicole (Leila Thibeault Louchem) et Nassim (Antoine Yared) sont comme deux Terminator, ce sont nos tueurs à gages. Ils sont chaleureux, mais business, chirurgicaux et méthodiques. Chaque personnage a été approché comme une carte de Clue.

La musique est aussi un personnage.

C’est le 3e projet que je fais avec Philippe Brault. Il a une technique bien à lui de travailler. Avant le tournage, il est allé voir les lieux pour définir l’ADN. Il a créé des pistes et il est venu à la garderie, ce qui fait en sorte que les acteurs évoluaient sur la vraie musique qui jouait sur un petit haut-parleur. Chaque personnage a son thème, l’inspectrice, la directrice, l’Académie, la trahison. S’il y avait un album, je l’achèterais tellement! Ses musiques sont imagées.


WE 0118 Télé 5 questions


Photo fournie par Télé-Québec

L’action se situe dans une garderie, mais il n’y a aucun enfant. Comment t’y es-tu pris pour sentir leur présence?

Ce n’était pas pour une raison économique, mais créative. Les auteurs [Marc Auger Gosselin et Simon Larouche] ne voulaient pas qu’on voie les suspects. À l’écrit, c’était succulent, mais je ne voulais pas que ça soit frustrant. On est allé enregistrer des sons dans de vraies garderies. On a des accessoiristes qui se sont amusés à se tirer des choses. On a placé des indices indirects. Les autoportraits, par exemple, on sait qu’à un certain âge les enfants ont une phase où ils dessinent des choses un peu violentes. Joëlle Péloquin (directrice artistique) a travaillé fort sur les dessins. On sait qu’Yvonne a les cheveux blonds, qu’Océane ressemble à sa mère. Les dessins donnent de bons indices.

Qui a poussé Mélodie?

Lundi 19h30 à Télé-Québec



share Share facebook pinterest whatsapp x print

Similar Content

The beautiful UK seaside towns in one of the places where people live longest
The beautiful UK seaside towns in one of the places where people live longest
The best headphones for working out in 2025, tested and reviewed
The best headphones for working out in 2025, tested and reviewed
Addressing interconnect challenges for enhanced computing performance | Science
Addressing interconnect challenges for enhanced computing performance | Science
Opinion: A new generation has its own Dr. Spock — and a very different take on parenting
Opinion: A new generation has its own Dr. Spock — and a very different take on parenting
Hatred on an Alberta golf course
Hatred on an Alberta golf course
Image of a lawn with a lvery large rectangular building behind it.
National Institutes of Health radically cuts support to universities
Global News Break: The Events that Shape Tomorrow | © 2025 | Daily News